L'histoire du GO

Né il y a plus de 4000 ans en chine, le jeu de go est le plus vieux jeu de stratégie du monde. les premières références écrites au jeu de Go remontent aux Annales des Printemps et des Automnes (entre 722 et 481 av JC) puis à Confucius dans ses Entretiens. 


Peu à peu, le jeu connaît un intérêt certain dans les classes dirigeantes puis dans les classes populaires et l'on pense qu'à partir du IIIe siècle après J.C, à la fin de la dynastie Han, il est intégré aux 3 arts sacrés (peinture, musique, calligraphie) et qu'un système de classement est mis au point.La noblesse, vivant une époque sombre s'adonne alors au Go et lui fait connaître son âge d'or jusqu'en 589 après J.C, date de la restauration de l'Empire par les Sui.

C'est aussi à cette période qu'apparaissent les premiers instituts de Go, les premiers écrits théoriques et les premiers recueils de parties avant que le succès du jeu ne dépasse les frontières pour devenir le Baduk en Corée et l'Igo au Japon, mais ce n'est qu'à la fin des années 60 que le jeu arrive en France.

L'arrivée au Japon

Selon la tradition, c’est au 7eme siècle que le Go apparait au Japon.  L'aristocratie japonaise, influencée par la Chine, adopte vite le jeu et autorise dans le premier code civil japonaise daté de 701,  les moines, pourtant interdit de musique et de jeux de hasard, à y jouer.

La pratique du go s'étend ensuite aux milieux intellectuels : les bonzes et les samouraïs qui s'en servent comme entraînement à la stratégie militaire.

A partir du XVIème siècle, le jeu de Go connait un formidable essor grâce à la création d’écoles, de titres et de tournois.

En 1578  le daimyo Oda Nobunaga invite un moine, Nikkai, réputé bon joueur, pour disputer une partie. Impressionné pas son jeu, le daimyo lui accorde le titre de Meijin (Maitre) et fait de lui son instructeur. Le premier titre de l’Igo est né !

En 1590, le premier tournoi officiel de Go est crée pour désigner le plus fort joueur du pays. Honinbō Sansa (nouveau nom de Nikkai) remporta ce premier titre. Les autres joueurs sont classés en fonction de leur rang selon le système nouvellement créé des DANs. En 1612, l’école Honninbo est crée à son tour, elle perdurera jusqu’en 1940.

Avec l'unification du Japon en 1603, l’importance du Go dans la culture nippone s’accentue encore davantage. Soutenu par les militaires et le shogunat Tokugawa, il connaît alors un développement ininterrompu pendant plus de deux siècles et demi.

Trois nouvelles grandes écoles voient le jour, Hayashi, Inoue et Yasui, afin de contrer le pouvoir de la prestigieuse école Honnibo et s’arroger également de hauts postes de fonctionnaires. Le meilleur joueur du pays se voit promu au rang de godokoro, une sorte de « ministre du go » qui dirige à lui seul le monde du Go professionnel. Un tournoi annuel réunit les deux meilleurs joueurs du pays en la présence de l’empereur et du shogun jusqu’à la restauration Meiji de 1868.